Le pire des soutiens que l’on puisse apporter à la résistance du peuple palestinien c’est de soutenir le Hamas, sa politique, ses méthodes réactionnaires et ses moyens de lutte, pas seulement ceux qu’il utilise contre des civils israéliens mais ceux qu’il utilise contre son propre peuple et qui sont très largement documentés. La condamnation de la politique criminelle de Netanyahu, contre l’occupation, contre la violence dans les territoires occupés, le soutien au peuple palestinien ne peuvent qu’être compromis par l’appui au Hamas. L’expérience historique devrait nous avoir appris que la solidarité avec le combat des peuples contre l’oppression ne doit pas impliquer le soutien inconditionnel aux organisations qui les représentent (ou qui prétendent les représenter), même lorsqu’ils s’y reconnaissent, ce qui concernant le Hamas est loin d’être le cas. J’invite ceux qui en doutent à s’informer, les témoignages sont très nombreux.
Le communiqué du NPA est inacceptable : “Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou, a apporté « son soutien aux Palestiniens et aux moyens de lutte qu’ils ont choisis pour résister ».Donc la fin justifierait les moyens? Comme l’avait écrit un dirigeant politique , si la fin justifie les moyens, la fin sera hypothéquée par les moyens employés . Qui peut justifier la prise d’otages civils? La répression israélienne serait-elle justifiée par des méthodes symétriques?
Les responsabilités des dirigeants israéliens sont écrasantes, elles doivent être dénoncées , mais il s’agit des dirigeants israéliens, du gouvernement de Netanyahu, pas « d’Israël », une terminologie trop souvent employée qui n’a pas sa place ici. Le concept de culpabilité collective n’a rien à voir avec une politique internationaliste. Le peuple israélien est divisé, la société israélienne est divisée , elle s’est dressée massivement récemment contre Netanyahu, certains responsables des manifestations ont dénoncé publiquement la colonisation comme étant une des causes de la politique d’extrême droite menée par le gouvernement.
Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite en sapant toute base de l’Autorité palestinienne sont les meilleurs amis du Hamas. Réciproquement, le Hamas est le meilleur ami de Netanyahu, qui appelle à “l’union nationale ». Il n’y a aucune issue à ce conflit si les israéliens restent soudés par la peur . Une politique internationaliste devrait partir de ce constat. Ce que font de petites organisations, notamment « Standing together » (cf le mail envoyé par Antoine). Il faut condamner l’action, les méthodes et l’idéologie du Hamas et des puissances qui l’arment militairement, le régime des Mollahs, le Hezbollah et le Qatar , en dénonçant la responsabilité de Netanyahu et de son gouvernement soutenus sans condition par l’impérialisme américain . Il ne s’agit pas d’un renvoi dos à dos. La dénonciation du sort réservé aux palestiniens est totale . Mais l’appel à la solidarité avec ces derniers sera d’autant plus large que les méthodes du Hamas seront condamnées. Amicalement Janette
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