Réseau Bastille discussion,discussion-archive Critique de la raison gazeuse, par Jean-Pierre Boudine

Critique de la raison gazeuse, par Jean-Pierre Boudine

Les observateurs le constatent : la démocratie, la démocratie formelle, la démocratie bourgeoise, recule dans le monde, et certes pas au profit d’un système que l’on pourrait dire meilleur, du point de vue de l’émancipation. Le pourcentage des pays gouvernés par la tyrannie d’une petite caste corrompue a augmenté dans les trente dernières années.

Pour ce qui concerne la question de la démocratie dans les organisations ouvrières ou progressistes, personne n’a jamais été satisfait de la situation, mais Jean-Luc Mélenchon a innové en coupant la difficulté à la racine : il a proclamé que la France Insoumise n’avait pas vocation à être démocratique. Aujourd’hui, son lieutenant, Manuel Bompard, n’est pas aussi catégorique : lui se contente de prétendre que “la démocratie, ce n’est pas forcément le vote !”.

Ces deux questions, la démocratie dans l’état et la démocratie dans une organisation progressiste, sont, en dépit des apparences, la même question parce que basées l’une et l’autre sur l’utopie de l’égalité. Et si les gens sont en principe égaux, ce qui différentie les opinions et décide des choix politiques, c’est le nombre. Or le nombre se manifeste dans le fait que l’on compte les votes. 

La démocratie, avec l’égalité, fait un trio avec le vote.

Quelles sont les conséquences politique du choix opéré par Mélenchon, pour son mouvement, et pour toute la vie politique en France ? Quelles perspectives pour la réaction de quelques centaines de militants de la France Insoumise en faveur de la démocratie ?

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