Le 11 septembre, 52 prisonnier·es politiques ont été libéré·es en Biélorussie. Parmi eux figuraient deux figures clés du mouvement syndical indépendant : Aliaksandr Yarashuk, président du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP), et Hennadz Fiadynich, ancien dirigeant du Syndicat biélorusse des travailleurs et des travailleuses de l’industrie radiophonique et électronique (REP).
Aliaksandr Yarashuk
Âgé de 73 ans, Yarashuk dirigeait le BKDP, qui regroupe quatre syndicats indépendants : le Syndicat libre du Bélarus (SPB), le Syndicat libre des métallurgistes (SPM), le Syndicat indépendant du Bélarus (BNP) et le Syndicat REP.
Le 19 avril 2022, le domicile et le lieu de travail de Yarashuk ont été perquisitionnés, après quoi il a été arrêté et placé en détention provisoire. Il a d’abord été inculpé en vertu de l’article 342 du Code pénal (« actions collectives portant atteinte à l’ordre public »), puis en vertu de l’article 361 (« appels à l’imposition de sanctions »). En décembre 2022, le tribunal municipal de Minsk l’a condamné à quatre ans de prison dans une colonie pénitentiaire de régime général. Il a ensuite purgé sa peine à la prison n°4 de Mahiliou, puis à la colonie pénitentiaire n°17 de Shklou.
Hennadz Fiadynich
Hennadz Fiadynich, ancien dirigeant du REP, a été condamné en 2023 à neuf ans de prison. Il a été reconnu coupable en vertu de trois articles du Code pénal : l’article 361 (« appels à des actions contre la sécurité nationale »), l’article 361-1 (« création d’une organisation extrémiste ») et l’article 130 (« incitation à la haine »).
Les deux dirigeants syndicaux se trouvent désormais à Vilnius, en sécurité.
Le mouvement syndical indépendant en Biélorussie a exprimé l’espoir que la libération de Yarashuk et Fiadynich marque le début de la liberté pour d’autres dirigeants·e et militant·es syndicaux, dont beaucoup restent emprisonné·es pour avoir défendu les droits des travailleurs et des travailleuses. À ce jour, plus de 20 dirigeant·es et militant·es syndicaux sont toujours détenu·es derrière les barreaux.
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Repris d’ Entre les lignes entre les mots.
