Pour une fois, en situation, nous nous trouvons face à ce problème théorique posé par la confrontation d’un gouvernement issu du mouvement et des partis d’opposition au régime en place (Vucic, SNC)et leur rôle, adapté ou non à la situation.

‘Bien souvent les formules algébriques de gouvernement s’appuient sur l’interprétation de projections ou de résultats électoraux et n’ont que peu à voir avec un auto-gouvernement du mouvement politique et social, organisé à la base. Le mouvement des étudiants serbes qui a imposé des élections anticipées questionne le rôle des partis d’opposition. Comment changer le régime en place en partant d’un mouvement de base? ML

Liste des étudiants : avantages et inconvénients des différents mandatements

La Liste étudiante a de sérieuses chances de vaincre le gouvernement actuel lors des prochaines élections. Cependant, la Liste étudiante aura-t-elle un mandat à durée déterminée et constituera-t-elle un gouvernement de transition, ou devrait-elle se voir confier un mandat de quatre ans ? Les politologues et historiens de Masina exposent les deux points de vue.

Machine 12.09.2025.Manifestation étudiante à Belgrade. Photo : Mašina ;

Les étudiants ont exigé du régime actuel la convocation d’élections législatives anticipées et ont annoncé la constitution de la Liste étudiante. Bien que cette liste ne soit rendue publique qu’après la convocation des élections, elle a déjà suscité un débat public.

L’une des questions importantes en discussion est de savoir si les députés bénéficieront ou non de mandats à durée déterminée.

Comme nous l’avons déjà mentionné , les étudiants n’ont pas encore pris de décision à ce sujet.

Vous trouverez plus d’informations sur la constitution de la Liste étudiante et son programme sur Mašina .

Le terme dépend de plusieurs facteurs

« La valeur et la propagation institutionnelle du cancer du SNS (parti au pouvoir, parti de Vicic ndt) au cours des treize dernières années nécessitent bien plus qu’un gouvernement professionnel et honnête pour que la Serbie guérisse », a déclaré Nikola Jović, chercheur et politologue, à Mašina.

Selon lui, le mandat du gouvernement de la Liste des étudiants, qui selon les recherches a une chance plus que certaine de vaincre ce régime de « violence, d’incompétence et de corruption », dépend de plusieurs facteurs, et surtout de la façon dont se comporteront les autres acteurs.

« Si les partis d’opposition acceptent de manière responsable de ne pas participer à ces élections, il est logique de fixer un mandat d’une durée suffisante pour relancer le système et établir un cadre juridique pour de nouvelles élections et un nouveau gouvernement. Disons qu’il s’agit d’un mandat de 18 à 24 mois », affirme Jović.

Si, en revanche, les partis d’opposition décident de risquer l’échec d’ un changement de régime et de participer quand même aux élections, Jović estime qu’il n’est pas nécessaire de fixer les conditions à l’avance.

« Pourquoi la Liste des étudiants serait-elle dans ce cas le seul acteur qui pourrait restreindre et limiter la légitimité qu’elle a reçue du peuple ?», conclut Jović.

L’avantage d’un mandat de quatre ans

Le politologue Aleksandar Ivković estime qu’il serait plus avantageux pour le futur gouvernement de tenter de « servir » pendant un mandat complet de quatre ans.

« Les défis auxquels le futur gouvernement sera confronté seront probablement grands : il devra simultanément essayer de maintenir le niveau économique et social de la population afin de préserver sa légitimité et, s’il s’en tient au mandat qu’il recevra, s’attaquer aux structures et aux réseaux de l’ancien gouvernement, ce qui, nous l’avons vu, peut être difficile », estime Ivković.

Selon lui, un problème supplémentaire sera que la coalition potentiellement gagnante sera probablement composée de nombreux acteurs ayant des intérêts différents et qu’ils

chercheront à se positionner pour l’avenir.

« Si le mandat du gouvernement ne dure, disons, que 18 mois, il s’ attaquera presque immédiatement aux structures, ce qui affaiblira l’accent mis sur les réformes. C’est d’ailleurs la même raison qui risque de rendre difficile pour le nouveau gouvernement de mener à bien son mandat de quatre ans. La question est de savoir s’il en sera capable et s’il doit s’y engager », conclut Ivković.

Un terme peut être un bon message

L’historien et président du Centre politique pratique, Dragan Popović, explique à Mašina que la limitation du nombre de mandats serait un bon message que la Liste étudiante pourrait envoyer au public pour plusieurs raisons.

« Premièrement, les prochaines élections ne seront pas des élections classiques où les citoyens voteront pour des options qui leur sont habituelles. Ce seront, en l’état actuel des choses, des élections qui serviront à renverser le régime autoritaire et à donner à l’État une chance de sortir de la situation actuelle », souligne Popović.

Après ces élections, ajoute Popović, en cas de victoire de la Liste étudiante, la priorité sera d’assurer les conditions du fonctionnement normal des institutions et du rétablissement de la démocratie parlementaire.

Comme le souligne l’interlocuteur de Masina, cela signifie également établir les conditions d’élections régulières et équitables dans lesquelles les citoyens devraient ensuite voter selon leurs propres préférences.

La deuxième raison invoquée par Popović est que la Liste étudiante, pour obtenir cette victoire, devrait capter un spectre de voix beaucoup plus large que celui des partis traditionnels.

« Cela signifie que sa composition sera certainement diversifiée. Il est peu probable que cent vingt-six personnes(quorum de l’Assemblée nationale serbe ndt) ne partageant pas la même idéologie soient en mesure de gouverner le pays pendant une longue période », estime Popović.

La troisième raison, souligne Popović, est qu’il ne serait pas juste que ce groupe, composé de cette manière, prenne des décisions pour lesquelles il n’a pas reçu de mandat.

« Les citoyens doivent voter lors d’élections libres pour les options qui proposent un programme proche du leur, et le vainqueur aura le mandat de mettre en œuvre son programme. Ceux qui sont pour la loi sur les partenariats homosexuels et ceux qui y sont opposés, ceux qui sont pour la fiscalité progressive et ceux qui y sont opposés, ceux qui sont pour le modèle bismarckien de soins de santé(assurances sociales ndt) et ceux qui sont pour l’option actuelle voteront pour la Liste étudiante. La Liste étudiante n’aura pas le mandat de se prononcer sur ces questions », a déclaré Popović.

La relation entre la Liste étudiante et l’opposition

Comme le souligne Ivković, si l’idée d’un gouvernement à durée déterminée est abandonnée, cela ouvre automatiquement la question de la relation entre la Liste étudiante et les partis d’opposition.

« Cette décision garantirait pratiquement que l’opposition ne se défilerait pas aux élections, sachant que les prochaines ne sont pas pour demain. Il deviendrait également plus ou moins évident que les représentants de la Liste étudiante ne se retireraient pas tous de la vie politique après l’expiration de leur mandat, car il est très improbable qu’une personne reste au pouvoir pendant plusieurs années, construise sa popularité politique sur cette base, puis décide de ne pas l’utiliser », déclare Ivković.

Ces deux facteurs – que l’opposition actuelle ne se défilera pas aux élections et que la Liste étudiante engendrera probablement plusieurs nouvelles carrières et organisations politiques – étaient certainement le scénario le plus probable, estime Ivković, mais si les limites de mandat sont abandonnées, cela devient un sujet inévitable qui devra être abordé par le dialogue.

Popović affirme que d’un point de vue pragmatique, il est bon de promettre un mandat.

« Cela pourrait faire partie d’un accord avec les partis d’opposition, qui, s’ils décident de soutenir la Liste étudiante, devront encore céder beaucoup dans les années à venir. Ils l’accepteront plus facilement s’ils savent que les prochaines élections sont proches. Aussi faibles soient-ils, les partis d’opposition disposent encore de ressources, notamment humaines, qu’ils peuvent mobiliser, comme l’ont clairement démontré les élections à Kosjerić et Zaječar », conclut Popović.

Au moment de la publication de ce texte, certaines des facultés bloquées auxquelles nous avons écrit n’avaient pas répondu à nos questions concernant la limitation des mandats, tandis que d’autres ont déclaré qu’elles ne feraient aucune apparition médiatique sur ce sujet.

AGA pour Masina

Traduction Google revue ML