Suivi de l’article publié sur Mediapart
Combat laïque et démocratique à Moulins contre « Murmures de la Cité » Par Vincent Présumey.
Le SNES-FSU apporte tout son soutien à Vincent Présumey, réaffirme son engagement dans la lutte contre l’extrême droite et amplifiera sa campagne de terrain sur le sujet à la rentrée.

Ce week-end, Emmanuel Ferrand (maire LR de Saint-Pourçain-sur-Sioule) s’en est pris publiquement à Vincent Présumey, militant du SNES-FSU dans l’académie de Clermont-Ferrand : sur Facebook, il affirme que notre collègue et camarade n’est pas en poste devant des élèves, prétend que c’est le cas des militant·es du SNES et affirme que notre camarade « fricote avec l’islamisme ».
Le SNES-FSU dénonce ces allégations mensongères qui portent atteinte à la réputation et la probité de Vincent Présumey qui, comme tous·tes les militant·es du SNES-FSU est en poste devant élèves en parallèle de ses activités militantes et qui porte avec force et détermination depuis plusieurs décennies, nos mandats de défense de l’Ecole publique laïque.
Ces propos s’inscrivent dans un contexte particulier : depuis quelques semaines, notre camarade est la cible d’attaques virulentes dans les médias d’extrême droite, allant jusqu’à des menaces de morts, suite à la dénonciation de l’opération de l’extrême droite à travers le spectacle Murmures de la Cité à Moulins, financé abondamment par le Fond du Bien commun de Pierre-Edouard Stérin et de nombreuses aides publiques. Un article dans l’Humanité, le 13 juillet, a confirmé la teneur de ce spectacle où, par exemple, des drapeaux nazis ont été longuement exposés.
Dans les propos tenus par la fachosphère, Vincent Présumey est menacé en tant que militant du SNES-FSU mais aussi comme professeur d’histoire-géographie.
Le SNES-FSU dénonce les méthodes de l’extrême droite : menaces, intimidations, fake news. Nous savons que les méthodes employées (cabale sur les réseaux sociaux avec diffusion d’éléments permettant d’identifier et localiser un collègue) peuvent conduire au pire. Le SNES-FSU apporte tout son soutien à Vincent Présumey et l’accompagne dans ses démarches. Il se réserve le droit d’entamer des procédures judiciaires à l’encontre des groupes diffamant le SNES-FSU et ses militants dont Vincent Présumey.
L’extrême droite ne tolère pas l’idée d’une école publique, laïque et émancipatrice, celle qui fait grandir les élèves et éveille les consciences, celle où la liberté pédagogique des personnels est au service de l’émancipation. Elle est aussi l’ennemie farouche de la démocratie sociale et du syndicalisme de lutte et de transformation sociale. Le SNES-FSU réaffirme son engagement dans la lutte contre l’extrême droite et amplifiera sa campagne de terrain sur le sujet à la rentrée. Il continue d’accompagner, aider et protéger les personnels menacés par l’extrême droite dans l’exercice de leur métier, ainsi que les militant·es du SNES-FSU visé·es parce que militant·es du SNES-FSU.
Combat laïque et démocratique à Moulins contre « Murmures de la Cité ».

Les amis et camarades qui me connaissent savent que je fonctionne par des écrits souvent globaux, sur la situation internationale et nationale. Mais la place prise dans ma vie militante, et dans ma vie tout court à partir du moment où j’ai été ciblé par l’extrême droite, par l’affaire dite « Murmure de la Cité », crée une situation intéressante par la connexion qu’elle permet entre l’analyse globale faussement détachée et le combat direct en bas de chez moi, immédiat. L’analyse globale est alors beaucoup moins « détachée », ce qui ne doit pas en diminuer l’acuité, tout au contraire. Cette connexion existait certes déjà, mais plus ou moins théorique et plus ou moins concrète. Là, elle est directe. L’union des droites, c’est l’Axe Trump/Poutine devant chez vous, dans les petites villes du centre de la France. Nous y sommes.
Le Times, bourgeoisie britannique faite journal à ce qu’il parait, a consacré un article, le 11 juillet dernier, à ce qui se passe à Moulins. L’affaire est présentée comme une « passion française » typique, opposant la droite pour qui l’ « histoire de France » est un continuum basé sur la foi chrétienne et les provinces, à la gauche qui fait de la Révolution un moment fondateur, ou refondateur. Notons que le Times a été quelque peu intoxiqué par les fanatiques de « Murmures de la Cité » : il est prétendu dans cet article que cette « association » se rend dans les écoles pour faire des « pratiques traditionnelles » (?), de l’équitation et de l’escrime : fort heureusement, ces croisés n’ont pas encore droit de « cité » dans l’école publique, et nous les attendons de pied ferme !
La thèse de la « guerre culturelle » a comblé d’aise M. Jean-Yves le Gallou, vieux pape des identitaires racialistes blancs et en même temps ancien promoteur de l’union des droites, qui sera présent à l’ « université d’été » de Sophia-Polis, l’association sœur (grande sœur !) de « Murmures de la Cité », dans le château, non pas familial mais racheté, par la famille du petit chef des deux associations, Guillaume Senet.
Cette thèse fait les délices de toute la blogosphère fasciste qui prétend avoir gagné une bataille importante à Moulins, puisque le spectacle s’est tenu et n’a pas été « interdit » par « la gauche Woke ». Leurs cris de triomphe sont à la mesure de leur faiblesse réelle, qu’il nous faut bien évaluer tout autant qu’il nous faut bien localiser leur force.
Pour cela, il faut d’abord comprendre qu’il ne s’agit pas en premier lieu d’une « guerre culturelle », même si celle-ci a une dimension culturelle forte, inséparable de ses autres dimensions, sociale, démocratique et laïque.
Dans ce cadre le combat culturel, à la fois sur le plan scientifique et rationnel, et sur le plan émotionnel et esthétique, a vu la montée au front de milieux tels que les archéologues, ces remarquables et facétieux archéologues qui ont soulevé les questions du sérieux scientifique, avec scrupule et méthode, toutes et tous mobilisés, les fonctionnaires, les CDI et les contractuels, et aussi du monde culturel et du spectacle, à Hérisson notamment, bien présent d’autant que, comme les archéologues, ils se voient couper les subventions publiques au moment où « Murmures de la Cité » bénéficie des passe-droits et des privilèges. L’irruption des archéologues et l’expression des gens du spectacle, les femmes en première ligne, sont des traits marquants de ce qui vient de se passer dans l’Allier. La dimension culturelle et historique est intégrée dans notre combat, spécifique, mais en même temps inséparable des dimensions sociale, démocratique et laïque.

En fait, il est très difficile de trouver, sur place, des gens « normaux », « lambda », qui sont allés voir ce spectacle en payant de 10 à 40 euros, et qui l’auraient trouvé magnifique, ainsi que Valeurs actuelles le fait dire au maire LR de Moulins, Pierre-André Périssol. Les groupes Facebook locaux sont un bon indicateur : une génération « spontanée » de faux comptes et des mères de famille de faconde « catho tradi » en chantent les louanges de manière stéréotypée, mais des vraies gens, point.
Voici le témoignage le plus « objectif » que j’ai pu glaner, de quelqu’un qui ne se présente pas du tout comme « de gauche » : « … pour vous rassurer, comme j’étais présent, vu les applaudissements polis du dernier soir, ce spectacle risque de ne pas rester longtemps dans les mémoires, c’est ça le plus important. »
Techniquement et esthétiquement très en dessous de la référence qu’est censé être le Puy du Fou, il ne resterait en effet pas longtemps dans les mémoires, entre une fête foraine et un tour à la piscine, si, toutefois, des forces politiques de pouvoir, organisées, dont celles qui font dire à M. Périssol dans Valeurs actuelles : « Quand est-ce qu’on recommence ? », n’étaient pas décidées à nous imposer, avec nos impôts, la présence insistante de ce type de « spectacles » – et de tout ce qui pointe son nez derrière.
Le peuple n’était pas au rendez-vous : les trois soirs une partie du public est partie avant la fin et le chiffre proclamé de 2500, passé subrepticement à 2100, n’est pas certain, et comprend un gros effectif de familles drainées par les réseaux « catho tradis » et autres.
Il est pourtant manifeste que les réseaux Stérin, notamment ses réseaux scolaires « Espérance Banlieue » et « Excellence Ruralité » (dans l’Allier ils n’ont pas encore débarqué mais nous avons le projet d’un « Cours Zita », école privée hors contrat qui dit refuser l’argent public mais compte bien bénéficier du reversement de celui qui doit être attribué à « Murmures de la Cité »), visent des territoires de la soi-disant « diagonale du vide », qui fut aussi la diagonale des Gilets jaunes, et qui est surtout la diagonale de la casse des services publics, au cœur de laquelle nous nous trouvons ici.
Dans cette « ruralité », qui englobe bien des secteurs industriels en déshérence, le RN a cartonné aux législatives de 2024. Mais les gens qui votent RN sont atomisés, dispersés. Lorsqu’ils sont drainés par des mouvements collectifs qui les transforment et les rendent heureux pendant quelques temps, ce sont les Gilets jaunes ou le mouvement pour les retraites de 2023. Ils ne sont pas, pour l’heure, enrégimentés dans des cadres organisés, et leur vote RN, fondé sur le rejet, le sentiment de rejet, avec un zeste de racisme, bien qu’actuellement il soit relativement fidélisé d’un vote à un autre, ne le sera vraiment que le jour ou ces gens seront socialisés, pas fortement mais a minima, par des réseaux d’extrême droite. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Toute lutte sociale peut donc les ramener : c’est ainsi qu’au Chautay, dans le Cher voisin, des amis qui ont monté une association pour sauver leur école, de la fermeture et de Stérin, ont vu des électeurs RN les rejoindre. La petite foule, de quelques centaines de personnes, venue de toute la France voir « Murmures de la Cité » ne provenait donc pas – même pas – du peuple RN de la « ruralité », mais des cadres organisés du catholicisme « de combat » et, moins nombreux mais présents aussi, de l’extrême droite « moderne », c’est-à-dire plus ou moins ouvertement néonazie.
La principale faiblesse de la tentative d’organisation et d’imprégnation « culturelle » des larges masses par l’extrême droite à laquelle nous assistons ici, vient donc de ce que la base qu’elle pourrait espérer dans l’électorat RN « rural » n’est pas organisée et ne se rend pas du tout spontanément à ses initiatives « culturelles ». Il n’y a pas, en France, l’équivalent des courants évangéliques millénaristes américains, de la National Reform Association et des Christian Nationalists.
Dans ce « peuple » qu’ils prétendent être tout en ne le connaissant pas, le fond culturel est tout au contraire profondément marqué par la démocratie, la Révolution, le désir de protection collective et de services publics. De ce point de vue, une note personnelle : rien ne me conforte plus que de voir l’écart abyssal entre la vision fantasmée que les gâteux excrémentiels de Riposte Laïque se font de moi, et mon existence réelle connue de toutes et de tous dans des dizaines de communes, avant tout pour la défense de l’école publique avec toutes ces petites victoires qui ont, à ce jour, empêché les financiers et les Stérin de la détruire complétement. Le peuple, c’est ça. C’est nous. Nous ne devons jamais le perdre de vue.
D’où vient alors la force à laquelle nous avons affaire, se présentant comme une série de réseaux qui travaillent en profondeur les pouvoirs publics depuis bien longtemps ?
Leur force repose, à rebours de leur récit, sur leurs positions de pouvoir et de richesse. Je ne prétends pas, bien sûr, qu’ils n’ont pas de base. Mais le pouvoir et la richesse ont plus d’importance pour eux que leur base.
C’est Stérin, bien sûr, mais pas seulement : l’union des droites qu’il veut opérer a déjà deux ministres au gouvernement Macron/Bayrou, qui est en fait un exécutif à trois têtes, la troisième tête étant Bruno Retailleau, qui agit en coordination avec Stérin, et le second ministre acquis à ce projet étant Rachida Dati, en pointe dans l’offensive de destruction du service public – le CNCS relève de son ministère …
Nous avons assisté dans l’Allier au basculement, calculé pour les uns, les entrainant tel un naufrage pour les autres, de dizaines d’élus locaux avec pour personnage pivot Pierre-André Périssol, dont les uns disent qu’il n’y comprend plus rien, et les autres ou parfois les mêmes, qu’il tire toutes les ficelles. Cela importe assez peu de savoir ce qu’il en est pour lui, le fait politique clef étant la construction de facto et in situ de l’union des droites, allant nationalement de Philippe à Maréchal, et qui se présente maintenant comme potentielle majorité parlementaire en cas de chute du gouvernement Bayrou par une simple motion de censure – d’où l’importance qu’il tombe aussi, qu’il tombe surtout, par les mouvements sociaux.
Nous avions donc les majorités du Conseil municipal de Moulins, du Conseil départemental de l’Allier, du Conseil régional d’Auvergne/Rhône-Alpes, de la Communauté d’agglomération de Moulins, à la base, si l’on peut dire, et au sommet les ministres Retailleau et Dati, avec « Murmures de la Cité » et donc avec Sophia-Polis, son association grande sœur, et le Cours Zita, l’école privée hors contrat projetée.
Au plan médiatique, à partir du moment où un Collectif laïque et républicain regroupant la gauche locale de façon large, la Ligue de l’enseignement, avec comme composante syndicale clef la CGT et la FSU, a mis en cause l’attribution des fonds publics à cette opération, nous avons subi une campagne nationale de toute la presse d’extrême droite et de droite, de toute la presse Bolloré, d’une rare intensité, reposant sur les Fake News : nous avons été accusés de vouloir interdire le spectacle, d’en préparer la prise d’assaut, et le député PCF de Moulins, Yannick Monnet, le premier à s’être interrogé sur cette affaire, en décembre, au conseil municipal de Moulins, a été « vu » « caché dans les buissons » pour « espionner les répétitions » (sic), et qualifié d’instigateur de toute l’affaire alors qu’il a été en fait fort discret une fois celle-ci lancée.
Ce sont ensuite moi-même, à juste titre d’ailleurs, pour la FSU, et mon camarade Laurent Indrusiak, secrétaire de l’Union départementale CGT, qui avons passé pour les instigateurs du mouvement, et avons été pris pour cible par les blogs excrémentiels de l’extrême droite, en une campagne d’une extraordinaire violence qui évoque les Je suis partout, Der Stürmer, le journal des SA, et autres torchons de l’entre-deux-guerres.
En outre, une responsable de l’Office du tourisme a été l’objet d’un appel à la harceler en tant que « donzelle », probablement parce que Guillaume Senet s’était imaginé (à tort) qu’elle censurait son spectacle sur les publications de l’Office. On notera cette tactique typique à la fois de la lâcheté et de la violence fascistes : menacer en même temps deux militants connus et une personne non militante, pour amorcer la terreur.
N’oublions pas de préciser que les sites excrémentiels dont il est question sont tous des sites poutiniens. C’est clair ?
Donc, positions de pouvoir déjà acquises, les médias Bolloré au tam-tam dominant, et les officines préparant la violence physique, se sont mis en branle, attestant de l’importance conférée par l’union des droites à sa « guerre culturelle » et de leur crainte de ce que des militants ancrés, eux, dans le « réel », représentent pour eux : ils ont raison, de leur point de vue, mais fake news, prose excrémentielle et recherche de la violence sont leurs méthodes, ce que nous n’avions pour ainsi dire jamais connu dans l’Allier.
Nous avons fait face et, en ce sens, nous avons remporté notre première victoire. Car il faut bien comprendre qu’aux dates du « spectacle » – 11-13 juillet – marquant la pleine entrée dans les vacances scolaires, les conditions de notre isolement médiatique, politique, et, finalement, de notre isolement physique, auraient pu être réunies contre nous.
Mais, tout d’abord, le Collectif laïque et républicain a cristallisé une unité reprenant celle du Nouveau Front Populaire un an avant, unité qui a ensuite conduit à la prise de position des associations féministes et LGBT, avec d’autre part le positionnement important des loges maçonniques de Moulins (Grand Orient et Droit Humain), ainsi que les premières brèches dans le monde catholique qui, on peut le prédire, n’en est qu’à ses débuts quant à l’ébranlement qu’il va connaître dans notre département.

Après une réunion-débat réussie (150 participants) sur les réseaux Stérin avec le journaliste d’investigation Thomas Lemahieux, le cap était mis, dans une certaine incertitude, sur un rassemblement le soir du 11 juillet. Tout indiquait que nous allions droit à l’interdiction, voulue par B. Retailleau, allié de Stérin et déjà représentant de l’union des droites dans le gouvernement Bayrou, de plus lié aux lobbies de l’enseignement privé hors contrat et au Puy du Fou.
A priori, le risque de trouble à l’ordre public motivant une telle interdiction était là et bien là, l’extrême droite faisant bruisser les rumeurs d’envie d’en découdre ce soir-là. Riposte Laïque annonçait sa présence sur place et affichera bientôt son copinage avec Guillaume Senet, clairement pote des instigateurs des menaces de morts et des appels à harceler une responsable de l’Office du tourisme.
Dans la semaine qui a précédé le 11 juillet, le risque de violences à l’initiative de l’extrême droite s’est dessiné sur la ville de Moulins, soit venant d’éléments extérieurs, soit venant de militants nichés parmi les bénévoles du spectacle et logés sur place, au château, au frais des contribuables (dont l’auteur de ces lignes, menacé). Le risque d’attitudes ne maitrisant pas la situation, ou s’imaginant pouvoir défier un spectacle lors de son démarrage, existait aussi dans nos rangs. Nous avons géré les deux. Et nous avons évité l’interdiction, ce qui est en soi une victoire démocratique importante.
La veille, le 10, le collectif des archéologues a fait de l’éducation populaire, animation sur la place publique non dépourvue d’humour, et cela s’est très bien passé.
Le jour J, le 11, nous fûmes enfin à notre place dans les médias nationaux, seuls Mediapart et L’Humanité ayant jusque là joué leur rôle, ainsi que Libération à travers un texte d’historiens : voici France info qui m’appelle, etc. Heureusement qu’il reste un secteur public – celui qu’attaque Mme Dati.
L’autorisation du rassemblement du 11 avait les allures d’une interdiction, car elle interdisait tout autre initiative que ledit rassemblement sur son périmètre circonscrit, de l’autre côté de la rivière Allier, face au « spectacle ». Il eut lieu, fut de bonne humeur, pendant 3 heures, avec près de 300 participantes et participants. De l’autre rive, plusieurs espions et photographes plus ou moins indiscrets nous furent envoyés, mais la tentation de provocations violentes fut évitée pour l’image du spectacle : prudemment, Pierre-André Périssol n’est pas allé à la première, il s’y rendra le dimanche …

C’est donc, contrairement aux hurlements des sites excrémentiels, un rassemblement démocratique, républicain, laïque, large et reposant sur une assise syndicale et associative, qui sort conforté de cette épreuve de force et qui va maintenant continuer le combat, contre le versement des subventions.
Je m’aperçois là que je n’ai pas tout dit du « spectacle ». J’en ai signalé le caractère non réellement populaire et la médiocrité, mais le contenu politique est manifeste et flagrant. Au début, drapeaux nazis pendant 5 minutes sur la façade du CNCS ! A la fin, les lettres « RF », seule référence républicaine explicite de tout le « spectacle », surajoutées comme des pièces rapportées, sont encadrées des rameaux de lierre et de chêne qui, au temps de l’Etat français, encadraient le portrait du maréchal Pétain. Entre les deux, une série de saynètes sur les héros rassemblant la France pour en chasser les étrangers, de Vercingétorix (il les a si bien chassés que nous parlons leur langue !) à Napoléon (la Révolution est totalement écartée).
Il nous faudra revenir sur l’idéologie précise de « Murmures de la Cité », cette cité qui murmure étant, bien entendu, Sophia-Polis, idéologie que Guillaume Senet référait, dans un entretien de 2022 à Eléments, à Sparte et aux confédérés sudistes américain. Dans l’union des droites en général, de Philippe à Maréchal, nous avons l’union des racialistes issus du néonazisme et des intégristes se disant catholiques, sur le thème des « racines », faisant écho, en mode passéiste gnangnan, à la synthèse des Peter Thiel et des J.D. Vance. Nous avons ça en face de nous, dans l’Allier, et autour de ce noyau nous avons le cercle des irresponsables, toute la droite locale et jusqu’à une partie du « centre ».
Notre combat à Moulins est donc fondateur, fondateur pour l’unité pour battre l’union des droites et imposer la démocratie dans ce pays.
Vincent Présumey, le 17 juillet 2025.
Les détails sur ;
– le site de la FSU Allier.
– Mediapart,
– L’Humanité,
-blog de la Lisette rouge,
-blog de Simon Rötig.
