Il y a vingt-cinq ans, au lendemain d’une guerre sanglante, la Serbie était confrontée à un monde qui la condamnait pour crimes de guerre. Dans des entretiens avec Haaretz, des expert·es serbes réfléchissent à ce qu’il faut à une société pour véritablement aller de l’avant – et mettent en garde contre une bataille de récits dans laquelle toutes les parties ont à perdre.
« Chaque fois que je me fais un·e ami·e étranger·e, je dois prouver que je ne suis pas un monstre », écrivait le journaliste serbe Zoran Ćirjaković dans Newsweek en octobre 1998, en pleine guerre des Balkans qui déchirait la Yougoslavie. « Nous sommes considérés comme les ambassadeurs du côté obscur du nouvel ordre mondial : l’intolérance, le nettoyage ethnique et le génocide. »
Ćirjaković n’avait pas tort : à cette époque, le monde tenait effectivement les Serbes pour responsables des atrocités commises pendant les guerres. Aujourd’hui, au lendemain de la guerre dans la bande de Gaza, Israël se trouve dans une situation similaire : ostracisé par le monde et accusé de crimes de guerre. Et pourtant, en Israël, le débat reste essentiellement politique et axé sur les élections qui approchent : à qui revient le mérite du cessez-le-feu et du retour des otages, et qui est responsable de l’échec des accords précédents ? Qui avait raison et qui avait tort depuis le début ? Comme dans la Serbie d’après-guerre, d’autres questions, plus difficiles et plus douloureuses, sont marginalisées.
Pourtant, l’opinion mondiale et le droit international ne dispenseront pas Israël de sa responsabilité pour ses actions dans la bande de Gaza : même Jared Kushner, envoyé spécial et gendre du président Donald Trump, décrit cet endroit comme « un lieu qui semble avoir été frappé par une bombe nucléaire ». Les Israélien·nes devront finalement répondre de ce que le monde considère comme des crimes de guerre, et la manière dont elles et ils traiteront ces accusations aura un impact sur l’image de toute une société.
Des expert·es de la Serbie qui se sont récemment entretenu·es avec Haaretz ont présenté une étude de cas douloureusement pertinente qui incite à se demander comment – si tant est que cela soit possible – une société peut aller de l’avant après avoir été impliquée dans une guerre sanglante et brutale, et si elle peut être réintégrée dans la communauté internationale.
« La mauvaise nouvelle pour Israël est que la Serbie n’a pas réintégré la famille des nations et n’a pas accepté les crimes de guerre commis par son armée », a déclaré Jelena Subotić, professeure de sciences politiques à l’université d’État de Géorgie à Atlanta. Selon Mme Subotić, qui a vécu les années de guerre dans son pays natal, la Serbie, l’attitude prédominante dans les années 1990 était « nous n’avons rien fait de mal. Nous sommes les victimes ici, tout le monde pense que nous sommes les méchant·es, mais en fait, nous sommes les gentil·les ».
Jelena Subotić se souvient bien de ce qu’était la Serbie à l’aube du XXIe siècle : un pays qui sortait d’une décennie de conflit au sein de la Yougoslavie en ruine. Quelque 140 000 personnes ont été tuées dans les guerres des Balkans dans les années 1990, un processus déclenché après la mort du président Josip Broz Tito en 1980, qui s’est poursuivi avec l’effondrement de l’Union soviétique et a abouti à une volonté d’indépendance de la part des pays qui composaient la République fédérale socialiste de Yougoslavie.
Les Serbes se sont toujours considéré·es comme étant du « bon côté de l’histoire », mais parce que nous sommes si justes, nous sommes toujours des victimes. Et en tant que victimes, nous ne pouvons pas être des bourreaux.
À la fin des guerres, la Serbie s’est retrouvée aux prises avec des sanctions économiques et un boycott culturel, et les atrocités commises par ses forces armées ont été gravées dans l’opinion et le discours mondiaux. « C’est embarrassant d’être Serbe de nos jours », écrivait Ćirjaković dans Newsweek, dans un éditorial archivé par Dror Sharon, doctorant en histoire à l’université de Tel Aviv. Même si Ćirjaković a depuis pris ses distances par rapport à cet article, il écrivait alors : « Autrefois héros de la Seconde Guerre mondiale, les Serbes d’aujourd’hui sont les parias de l’Europe. »
« J’ai eu honte des choses qui ont été faites en mon nom, même si je n’ai jamais voté pour Milošević », a déclaré Dragama, une enseignante à la retraite de 63 ans originaire de Belgrade. Lors d’une conversation téléphonique avec Haaretz, elle a toutefois ajouté une question rhétorique qu’elle s’est posée : « Comment sommes-nous passés·e du statut de victimes de la Seconde Guerre mondiale à celui de méchant·es des années 1990 ? »
Pour sa part, la professeure Subotić explique : « Les Serbes se sont toujours considérés·e comme étant du « bon côté de l’histoire », mais comme nous sommes si justes, nous sommes toujours des victimes. Et en tant que victimes, nous ne pouvons pas être des bourreaux. »
Un pas en avant, deux pas en arrière
À l’aube du nouveau millénaire, la Serbie, qui se trouvait à la croisée des chemins, a pris un tournant courageux. « Il faut faire le travail difficile de se confronter au passé si l’on veut aller de l’avant », a déclaré le politologue Ivan Vejvoda, de l’Institut autrichien des affaires internationales à Vienne, conseiller de l’ancien Premier ministre serbe pro-occidental Zoran Đinđić après la chute de Milošević. Pendant le mandat de Đinđić, a noté Vejvoda, le processus de confrontation avec le passé s’est déroulé à plusieurs niveaux. Au niveau judiciaire, le Premier ministre a décidé d’extrader rapidement les « plus grands criminels de guerre » vers le tribunal de La Haye (au premier rang desquels Milošević, retrouvé mort dans sa cellule à La Haye en mars 2006) ; les criminels de moindre importance ont été jugés en Serbie. Dans le même temps, les organisations de la société civile ont commencé à dénoncer et à mettre en lumière les crimes de guerre commis pendant les guerres des Balkans. L’un de ces groupes est l’Initiative des jeunes pour les droits humains (YIHR), un réseau régional d’ONG qui œuvre à l’éducation des populations et à la promotion du dialogue interethnique.
« Nous essayons d’informer les jeunes générations de différentes régions de l’ex-Yougoslavie sur le passé violent qui est encore passé sous silence ou romancé et célébré par les autorités étatiques », a déclaré Marko Milosavljević, responsable de la recherche et du plaidoyer au YIHR, au journal Haaretz, ajoutant que son organisation cherche également à s’attaquer à « ce que font tous les discours nationalistes post-conflit, à savoir établir une hiérarchie des victimes et, le plus souvent, présenter les criminels de guerre comme des héros ».
Selon Mme Subotić, la Serbie « disposait d’une petite fenêtre » pour lancer un processus de reconstruction et de confrontation avec le passé. « Le nouveau gouvernement a été élu [en 2001] et ce gouvernement était démocratique. Il a entamé un processus presque similaire à celui d’une commission vérité », a-t-elle déclaré. Cependant, l’assassinat de Đinđić en mars 2003 a mis fin à ce que Mme Subotić et d’autres expert·es considèrent comme la tentative la plus honnête de la Serbie à ce jour pour affronter les crimes de guerre qui entachent son passé. « Cela a marqué la fin de ce processus », a-t-elle affirmé, la Serbie ayant alors pris un virage conservateur.
Depuis lors, « au lieu d’une réconciliation et d’une catharsis nationale, nous assistons à une victimisation constante des Serbes », a déclaré Boško Jakšić, un journaliste serbe qui a couvert de nombreux conflits dans les Balkans et au Moyen-Orient. « La culture de la mémoire est remplacée par une culture de suppression de la vérité ». En effet, le discours qui occupe le devant de la scène n’est pas seulement centré sur la victimisation et le nationalisme, il inclut également le déni, les efforts pour dissimuler la vérité et le révisionnisme. Malgré les mesures importantes prises ces dernières années, telles que les visites des dirigeant·es serbes aux mémoriaux de Srebrenica et la reconnaissance officielle partielle des atrocités, Jakšić a déclaré que « la vérité sur ce qui s’est passé en Bosnie puis au Kosovo est cachée. Il s’agit d’un blocage planifié de la vérité qui dure depuis des décennies. »
Milosavljević, du YIHR, explique que « notre rapport annuel « State of Denial » (État du déni) documente la pratique consistant à nier les crimes de guerre et à glorifier les criminels de guerre par les responsables gouvernementaux et les médias », un processus qui se poursuit à plein régime : L’année dernière, la Serbie s’est opposée à la résolution de l’ONU condamnant ce qu’elle a appelé le génocide de Srebrenica, ce qui a conduit à la création d’une journée internationale de commémoration ; de plus, un criminel de guerre serbe, libéré pour raisons de santé de son incarcération à La Haye, a récemment reçu un accueil triomphal. Le processus de réécriture de l’histoire se poursuit également, a noté Mme Subotić : par exemple, a-t-elle ajouté, lorsqu’on les interroge sur Srebrenica, de nombreuses et nombreux Serbes répondent : « Non, non, ce n’étaient pas des crimes de guerre. Ces personnes [c’est-à-dire les victimes] étaient des terroristes, ce n’étaient pas des civils, c’étaient des combattants. Il s’agissait donc d’un acte de légitime défense. »
« Un terrible déjà-vu »
L’auto-victimisation au cœur du discours serbe d’après-guerre se reflète également dans les sphères politiques et géopolitiques actuelles : « La Serbie est un pays prisonnier d’un cycle d’auto-victimisation qui l’empêche de devenir un pays meilleur », explique Subotić, qui a également examiné de près ces processus dans son ouvrage publié en 1999, « Yellow Star, Red Star: Holocaust Remembrance after Communism » (Étoile jaune, étoile rouge : le souvenir de l’Holocauste après le communisme). Cet ouvrage met en lumière la manière dont les pays de la région ont exploité la mémoire de l’Holocauste dans le cadre d’une stratégie politique visant à résoudre leurs propres insécurités – concernant leur identité, leur position précaire dans le monde et leurs relations avec les autres acteurs/actrices internationaux en général.
M. Vejvoda, du groupe de réflexion autrichien, s’est montré plus direct : selon lui, la Serbie est aujourd’hui un pays fragile et fragmenté qui n’a pas fait assez pour lutter contre la corruption politique. « Et soudain, vous vous réveillez et vous vous rendez compte que vous êtes dans une dynamique totalement autoritaire. »
Vejvoda a rappelé ce que l’ancien Premier ministre et son bon ami Đinđić avaient l’habitude de dire : « Nous devons créer les conditions et le cadre institutionnels pour que Milošević ne nous arrive plus jamais ». Faisant référence à l’actuel président, Aleksandar Vučić, au pouvoir depuis 2017, Vejvoda a décrit un sentiment de « terrible déjà-vu ».
« Vučić, poursuit-il, pense que nous sommes toujours ce pays non aligné », capable de maintenir un équilibre en déclarant que « nous sommes neutres sur le plan militaire, mais pas sur le plan politique, car nous soutenons l’Ukraine ». En effet, cette ambiguïté caractérise également les relations étroites entre la Serbie et la Russie, ainsi que les efforts inefficaces de la Serbie pour adhérer à l’Union européenne.
Le politologue Ivan Vejvoda soutient que reconnaître un sentiment de culpabilité vis-à-vis des guerres des Balkans ne rend pas les citoyen·nes complices des atrocités commises par les forces de sécurité serbes. « Et c’est cela, ajoute-t-il, que je veux que les Israélien·nes comprennent. »
Selon Nikola Samardžić, professeur d’histoire à l’université de Belgrade, « le discours serbe de déni et de révisionnisme est devenu un outil d’influence hybride russe, visant à déstabiliser les pays voisins et à entraver l’intégration des Balkans occidentaux dans l’UE ». Dans le même temps, il a déclaré : « La Serbie souffre d’un manque d’engagement politique en faveur de l’intégration à l’UE, c’est-à-dire de l’État de droit, des procédures démocratiques, d’une économie ouverte et d’un marché libre… au lieu de la corruption et de la démagogie sociale. »
Bien que la Serbie n’ait jamais pleinement affronté son passé violent ni assumé ses responsabilités, le monde semble, dans une certaine mesure, être passé à autre chose. Peut-être la Serbie a-t-elle été moins tenue responsable de cela qu’Israël ne l’est aujourd’hui pour son comportement à Gaza, car elle est considérée comme moins importante sur le plan géopolitique qu’Israël (« Les Russes ne sont pas stupides », a déclaré Vejvoda. « Ils savent que cette partie du monde appartient à l’Occident »). En outre, l’établissement de frontières claires après la guerre de Bosnie, dans le cadre des accords de Dayton, a peut-être également joué un rôle. Et puis, comme l’a souligné le professeur Subotić, « Israël a la malédiction que tout le monde ait une opinion à son sujet ». Elle a également cité le facteur antisémite, qui, selon elle, joue un rôle dans les critiques mondiales adressées à Israël. « Belgrade peut irriter beaucoup de gens avec sa politique et continuer à s’enfoncer dans l’isolement », a convenu le journaliste Jakšić. « Mais personne n’attaquera les citoyens serbes ni ne brûlera leurs églises orthodoxes à travers le monde ».
Soulèvement étudiant
Plus de deux décennies après que les masses serbes ont pris d’assaut le bâtiment du Parlement et renversé Milošević, l’actuel président a ramené les relations du pays avec ses voisin·es « à leur plus bas niveau depuis la guerre », a déclaré Jakšić. « Et puis les étudiant·es sont apparu·es.»
Les manifestations étudiantes en Serbie ont commencé en novembre 2024, à la suite de l’effondrement d’une verrière en béton à la gare de Novi Sad – un incident considéré comme symbolique de la corruption du gouvernement – qui a fait 16 mort.es. Depuis, les manifestations n’ont cessé de prendre de l’ampleur. Mais tant d’années de tentatives timides pour créer un semblant de démocratie en Serbie ont laissé des traces. Les étudiant·es rejettent les tentatives des politiciens de tous bords de se joindre à leur manifestation ou de s’en attribuer le mérite, tout en refusant de s’identifier à un camp politique quelconque. Pourtant, selon les expert·es, cette aversion pour la politique ne traduit pas nécessairement un laxisme idéologique, mais plutôt une tentative sincère d’instaurer un changement à partir de la base.
« Ces étudiant·es, né·es il y a environ 25 ans, comprennent que la transition vers la démocratie a été bâclée. Elles et ils veulent repartir à zéro… et établir véritablement les fondements de l’État de droit et du constitutionnalisme », explique M. Vejvoda, politologue âgé de 75 ans qui a été témoin de décennies de changements tectoniques en Europe et a lui-même combattu dans l’armée yougoslave.
Selon Jakšić, la débâcle de la gare ferroviaire a été le moment où la Serbie « s’est réveillée pour découvrir un pays apathique où le président avait pris le contrôle de toutes les institutions, soumis le pouvoir judiciaire et dominé la grande majorité des médias ». L’effondrement à la gare ferroviaire et les manifestations qui ont suivi, a-t-il ajouté, « ont conduit à la crise sociale et politique la plus profonde que la Serbie ait connue ces dernières décennies ».
La réticence des étudiant·es serbes à s’identifier politiquement fait débat en Serbie, mais la mémoire historique est appelée à jouer un rôle dans le nouveau pays qu’ils cherchent à façonner. « Le mouvement étudiant est un mouvement hétérogène », a déclaré Milosavljević, de YIHR, mais il a ajouté que même si certains affichent une allergie à la politique, « le mouvement étudiant a pour mission de traiter l’héritage des crimes commis dans les années 90, tels que les discours de haine, en particulier envers les Albanais·es », après de nombreuses années de conflits territoriaux et autres revendications.
La vérité sur ce qui s’est passé en Bosnie puis au Kosovo est dissimulée. Il s’agit d’un blocage planifié de la vérité qui dure depuis des décennies.
De tels commentaires amènent à se demander s’il existe une leçon que la Serbie aurait pu et dû mettre en œuvre après être sortie de ses guerres et qu’Israël devrait apprendre aujourd’hui – une question que Haaretz a posée aux expert·es interviewé·es ici. Dans leurs réponses, la plupart ont insisté sur la nécessité de porter un regard froid et courageux sur le passé, mais elles et ils ont également mis en garde contre le triomphe d’un discours nationaliste selon lequel la victime ne peut jamais être l’agresseur.
Les réflexions postérieures au 7 octobre « devraient inclure une réflexion sur ce qu’est Israël en tant que société, ce que nous [les Israélien·nes] voulons être en tant que société, où nous voulons aller, quelles sont nos valeurs. La Serbie ne s’est jamais posé ces questions », a fait remarquer Subotić, ajoutant : « Il est très, très difficile pour une société d’accepter que des choses horribles soient commises en son nom. Il est très difficile de se lever le matin et de se dire : « Je suis complice. Mes impôts financent cela. J’ai peut-être voté pour cela. »
Pour sa part, Jakšić a affirmé : « La première leçon, aussi douloureuse soit-elle, est d’affronter tout ce qui a été fait dans la bande de Gaza. Qui est responsable de ce qui s’est passé le 7 octobre, de la campagne militaire brutale qui a suivi, du black-out médiatique qui a couvert l’opération de l’armée israélienne, de l’isolement international d’Israël, d’avoir contribué à la montée de l’antisémitisme ? » Si affronter ces questions « peut être traumatisant, c’est la seule [façon] efficace et cela conduit à une catharsis collective. Les Israélien·nes doivent voir leur mère nue, comme le dit le proverbe serbe ». Le Hamas, a ajouté le journaliste, a peut-être trahi le peuple palestinien en lançant le massacre meurtrier il y a deux ans, mais les Israélien·nes ne doivent pas permettre que « la brutalité messianique et le piétinement de la démocratie » du Premier ministre Benjamin Netanyahu « restent dans l’ombre ».
Vejvoda a souligné le rôle essentiel des organisations de la société civile en général lorsqu’il s’agit d’affronter le passé, et a donné l’exemple du Joint History Project, dans le cadre duquel des historien·nes de toute la région des Balkans collaborent à la rédaction de manuels scolaires destinés au secondaire qui visent à « inspirer les élèves et à donner aux professeur·es d’histoire des perspectives diverses » afin « d’analyser et de débattre des récits nationaux et d’encourager la pensée critique », selon son site web.
Milosavljević a fait remarquer que de telles initiatives sont essentielles dans la lutte contre la « militarisation de la mémoire du génocide » et a cité l’organisation israélo-palestinienne Standing Together comme exemple d’un groupe qui recherche la vérité, la réconciliation et la responsabilité. Ces deux derniers ont souligné que le travail au niveau des ONG doit être élevé et traduit au niveau de la politique gouvernementale.
Lorsqu’on a interrogé Vejvoda au sujet de Dragama, l’enseignante de Belgrade qui a déclaré se sentir coupable de ce qui s’est passé pendant les guerres bien qu’elle n’ait jamais voté pour Milošević, elle a répondu que le fait d’assumer ces sentiments ne signifiait pas qu’elle était complice des horreurs commises par les forces de sécurité serbes. « Et c’est ce que je veux que les Israélien·nes comprennent. »
Yishai Halper, 31 octobre 2025
https://www.haaretz.com/israel-news/2025-10-31/ty-article-magazine/.highlight/accused-of-genocide-internationally-shunned-what-can-israel-learn-from-the-serbian-case/0000019a-3696-da7a-abdb-bf9657c10000
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